sexta-feira, 20 de abril de 2012

DIVINITÉS PAÏENNES DE ANTIQUE ARABIE

Avant l'islam, on adorait à La Mecque le dieu Huhal. Son idole, faite de
cornaline rouge, était dressée dans la Kaaba au-dessus du puits sec dans
lequel on jetait les offrandes votives. L'idole d'Hubal avait probablement
une forme humaine. Sa place, à côté de la Pierre Noire, laisse supposer qu'il
devait exister un lien entre elles. Wellhausen pense qu'Hubal était à l'origine
de la Pierre Noire qui, comme nous l'avons déjà remarqué, est plus
ancienne que l'idole. Wellhaussen note que dans le Coran, Dieu est appelé
Seigneur de la Kaaba et Seigneur de la région de La Mecque. Le prophète
avait ironisé sur l'hommage que les Arabes rendaient aux divinités al Lat,
Manat et al-Uzza et qu'ils appelaient les filles de Dieu. Mais très vite,
Muhammad s'était arrêté de critiquer le culte d'Hubal. De tout cela Wellhausen
conclut qu'Hubal n'est rien d'autre qu'Allah, le dieu des Mecquois.
D'ailleurs, quand les Mecquois battirent le Prophète à proximité de
Médine, leur chef se serait écrié « Hurrah pour Hubal ! »
Tout comme aujourd'hui, les processions autour d'un sanctuaire étaient
courantes. En déambulant, le pèlerin embrassait ou touchait l'idole. Sir
William Muir pense que tes sept tours autour de la Kaaba « symbolisaient
la révolution des planètes tandis que Zwemer va jusqu'à suggérer que
les trois tours à pas rapides et les quatre tours à pas lents « imitaient le mouvement
des planètes intérieures et extérieures » . 1 6
Il ne fait aucun doute que les Arabes adoraient « à une période relativement
tardive le Soleil et divers corps célestes La constellation des Pléiades
était supposée apporter la pluie. La planète Vénus était une grande
déesse que l'on révérait sous le nom d'al Uzza. Nous savons pat la fréquence
du nom Shams que beaucoup d'enfants étaient dédiés au Soleil. Shams était
le dieu tutélaire de nombreuses tribus et Snouck Hurgronje18 estime que la
cérémonie du wuqııf (voir plus haut) est la réminiscence d'un culte solaire.
La déesse al-Lat est également identifiée à la divinité solaire. Le dieu
Dharrih était probablement le Soleil levant. La course que les musulmans
doivent accomplir entre les monts Arafat, Muzdalifah et Mina doit être
achevée avant le crépuscule ou avant l'aube. Muhammad a délibérément
introduit cette variante pour se démarquer des rites solaires païens. Quant
au culte lunaire, il est attesté par des noms propres comme Hilal (le croissant)
ou encore Qamar (la Lune).
Houtsma19 a suggéré que la lapidation qui a lieu à Mina était originellement
dirigée contre le démon du Soleil. Ceci s'accorde avec le fait que les
pèlerinages païens coïncidaient avec l'équinoxe d'automne. Le démon Soleil
était chassé et ses lois rigoureuses se terminaient avec la fin de l'été. C'est
alors que l'on priait à Muzdalifah le dieu du tonnerre qui apporte pluie et
fertilité.
Muzdalifah était un lieu où l'on adorait le feu. Les historiens musulmans
se réfèrent à cette colline comme étant celle du feu sacré. Le dieu de Muzdalifah
était Quzah, le dieu du tonnerre. « Un feu était allumé sur la colline
sacrée que l'on appelait aussi Quzah. On y faisait halte et cette sorte de
wuquf ressemblait à l'épisode du Sinaï. Dans les deux cas le dieu du tonnerre
est révélé par le feu. On peut également penser que la coutume qui consiste
à se réjouir en faisant le plus de bruit possible était à l'origine une incantation
pour appeler le dieu bénéfique du tonnerre. »20

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